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Marion Mezenge, tourneuse sur métal et fabricante de luminaires

Marion Mezenge, tourneuse sur métal et fabricante de luminaires

Le métal est son matériau de prédilection et la lumière son médium. Elle joue avec notre perception de la matière pour souligner la beauté éphémère de ces instants de vie.

Marion Mezenge est lauréate 2024 du Prix de la Jeune Création Métiers d’Art et exposera pour la première fois ses créations au cœur du Salon International du Patrimoine Culturel.

Bercée par les travaux continus de sa maison d’enfance, Marion Mezenge développe dès son plus jeune âge, un fort intérêt pour les arts manuels. Véritable touche à tout, elle explore la matière dans l’atelier de bricolage de ses parents.

A 15 ans, elle se forme au métier de tourneur d’art à l’école Boulle dont elle sort diplômée en 2013. Sa pièce de diplôme, Parenthèse, reçoit le prix coup de cœur de l’INMA. Elle fait ses gammes au sein d’ateliers parisiens spécialisés dans le luminaire puis, elle intègre un fab-lab. En parallèle, elle co-fonde l’atelier collectif et pluridisciplinaire Edward Tisson.

En 2019, elle crée son entreprise éponyme pour laquelle elle dessine et fabrique des objets

Une démarche singulière

Son regard est avant tout celui d’une artisane d’art, qui s’attache à créer des objets d’intérieurs intemporels, incarnés, pouvant se transmettre de génération en génération.

A l’égal du philosophe Gaston Bachelard, elle considère la maison comme un refuge pour les rêveurs. Un abri chaleureux où m’on se déleste. Les plaisirs simples qui se déroulent au sein de notre intimité sont sa source d’inspiration : l’arrivée d’un bouquet de fleurs, les bougies que l’on allume à la nuit tombée. Ils deviennent les sujets qu’elle s’attache à révéler, amplifier, exacerber au sein de ses créations.

L’art du métal

Ses formes sont lisses, géométriques. Habituellement dissimulées au cœur des objets et des machines, elle s’attache à souligner leur beauté en dévoilant les assemblages à froid permis par son savoir-faire et ses procédures mécaniques. Clavette, goupille, coulisse viennent structurer ses pièces.

Au fil des années, elle n’a eu de cesse de découvrir et d’apprendre de nouveaux savoir-faire complémentaires à la tournure d’art. ceux dont la matière garde plus aisément l’empreinte du geste, tels que la ciselure, la patine et la dinanderie.

Elle s’attache également à développer un nouveau vocabulaire formel et plastique, résultant de procédés aléatoires afin de générer de l’unicité au sein de sa production.

Marion Mezenge, lauréate du Prix de la Jeune Création Métiers d’Art 2024, exposera ses créations sur le Salon International du Patrimoine Culturel, du 24 au 27 octobre 2024, au Carrousel du Louvre.

Le Prix de la Jeune Création Métiers d’Art

Organisé par Ateliers d’Art de France depuis plus de 60 ans, le Prix de la Jeune Création Métiers d’Art (PJCMA) révèle chaque année de jeunes talents métiers d’art. Ce Prix met en lumière une nouvelle génération de créateurs qui conjuguent, avec virtuosité, innovation et savoir-faire métiers d’art.

Le PJCMA est un dénicheur de jeunes professionnels (moins de 35 ans) qui, par leur savoir-faire et leur regard novateur, illustrent l’incroyable foisonnement créatif des métiers d’art. Ces créateurs témoignent de l’attractivité toujours plus forte de ces métiers. Véritable tremplin, de nombreux lauréats de ce Prix sont aujourd’hui plusieurs fois primés, accèdent à une reconnaissance nationale, et même internationale pour certains.