Marie-Catherine Massé, luthière et restauratrice
Marie-Catherine Massé est lauréate nationale 2024 du Concours Ateliers d’Art de France – Catégorie Patrimoine et exposera pour la première fois ses créations au cœur du Salon International du Patrimoine Culturel.
C’est à son adolescence que Marie-Catherine Massé a découvert la lutherie en se rendant dans un atelier pour faire réviser le violon de son grand-père. Suite à l’obtention de son baccalauréat, elle rejoint l’école de la Bottega di Parma, en Italie, où elle commence son apprentissage dans la fabrication des violons, altos et violoncelles pendant deux ans. Elle découvre parallèlement les instruments baroques, dont la viole de gambe, ce qui la conduit en Angleterre, à West Dean College, où elle suit une formation qui allie autant la lutherie que les recherches historiques.
A son retour en France, encouragée par des amis musiciens, elle ouvre son atelier fin 2017 et continue à fabriquer, à restaurer et à réparer des instruments.
En 2024, Marie-Catherine Massé est désignée lauréate nationale du Concours Ateliers d’Art de France pour la catégorie Patrimoine, pour sa réplique de basse de viole d’après John Rose, instrument datant du début XVII, et actuellement visible à l’Ashmoleum Museum à Oxford. Ce concours met en lumière la vitalité artistique et l’excellence des savoirfaire des métiers d’art sur le territoire national : il récompense, au sein de nos régions, des pièces d’exception créées par des professionnels de grand talent. Parmi les lauréats régionaux, sont désignés deux lauréats nationaux – l’un dans la catégorie Création, l’autre dans la catégorie Patrimoine – qu’Ateliers d’Art de France accompagne sur ses salons d’envergure internationale, leur offrant ainsi accès au marché et visibilité décuplée.
Marie-Catherine Massé a obtenu une copie du plan de l’instrument à Oxford et a pris la liberté de s’éloigner des essences de bois originales en choisissant un fond en noyer et des éclisses en cerisier, un mélange d’essences qu’elle apprécie beaucoup.
« J’ai choisi de faire ce projet pour plusieurs raisons. La première, cet instrument est fascinant par sa forme et par tous les détails qu’il présente ! La deuxième, c’est que c’est le projet que j’avais en tête lors de ma dernière année d’étude, et il m’avait été refusé car trop complexe. C’était un défi pour moi et une manière de montrer qu’après quelques années de pratique, j’étais capable de le faire. »